Suspension des revalorisations prévues pour les kinés : incompréhension et colère dans la profession ⚠️

Un coup d’arrêt brutal à l'Avenant 7 💥

Alors qu’ils attendaient une bouffée d’air en juillet, les kinésithérapeutes voient la promesse signée de revalorisations tarifaires s’évaporer. Le directeur de la CNAM annonce la suspension des hausses d’honoraires prévues dans l’Avenant 7 de la convention nationale suite au rapport du comité d’alerte de l’Objectif national de dépenses de l’Assurance Maladie.

En cause : la dérive des dépenses de l’Assurance Maladie, qui impose un gel immédiat des revalorisations, initialement prévues pour les médecins… mais aussi étendues à l’ensemble des professions conventionnées, y compris les kinésithérapeutes.

👉 Cette annonce, faite sans aucune concertation, provoque une vive réaction des syndicats représentatifs de la profession (FFMKR, SNMKR, Alizé), qui dénoncent une remise en cause inacceptable de mois de négociations et de l’accord signé. Une décision d’autant plus incompréhensible que les contraintes de l’avenant ont déjà été mises en œuvre, avec des répercussions concrètes pour les kinésithérapeutes sur le terrain.

Rappel : que prévoyait l’Avenant 7 pour les kinés ? 📃

Signé fin 2023, l’Avenant 7 prévoyait une enveloppe de 530 millions d’euros allouée aux masseurs-kinésithérapeutes jusqu’en 2027. Tu peux retrouver les principales mesures de l’avenant et notamment celles attendues dès juillet dans notre précédent article.

Parmi elles, la revalorisation des actes 7.5, les plus couramment réalisés, en cotation 8.1 était la mesure phare. Son annonce de suspension brutale et de décalage en 2026 remet en cause un équilibre déjà fragile, fruit de longs mois post-signature, et compromet une réponse pourtant essentielle aux enjeux de santé publique.

Pourquoi cette suspension ? Les justifications du gouvernement 🧮

Selon Les Échos, le ministère de l’Économie a exigé un gel strict des dépenses de l’Assurance Maladie, invoquant la nécessité de contenir le déficit public en se basant sur le rapport du comité d’alerte. Cette décision s’explique par la dérive des dépenses de santé, alors que les revalorisations d’honoraires prévues pour les médecins, kinésithérapeutes et autres professions conventionnées représentent un coût total estimé à près de 1,6 milliard d’euros en 2024.

👉 Ce coup de frein budgétaire, imposé sans concertation préalable, suscite d’autant plus d’incompréhension et de colère qu’il intervient dans un contexte politique déjà très tendu, et qu’aucune alternative au-delà du décalage prévu en 2026 n’a été communiquée à ce stade.

Réactions en chaîne des syndicats 😡

La profession s’organise dès aujourd’hui et les prises de parole se multiplient :

• La FFMKR évoque une « injustice » ou encore un « mépris », et mobilisera tous ses moyens pour garantir l’amélioration (attendue) du pouvoir d’achat des kinés.
• Le SNMKR dénonce un « coup de massue » et évoque une annonce « intolérable ». Le syndicat demande à être reçu en urgence par la CNAM.
• Le syndicat Alizé parle d’un signal « brutal et injuste » et affirme que « suspendre des revalorisations, c’est punir une profession … ». Alizé demande un dialogue conventionnel immédiat et la mise en œuvre sans délai des revalorisations signées.

📸 Les visuels partagés sur les réseaux sociaux, issus des syndicats FFMKR, Alizé ou SNMKR, montrent des messages de contestation forts. Le tout dans un contexte où la charge de travail de la profession augmente : plus de patients, plus de polyvalence, plus de responsabilités … mais pas plus de reconnaissance financière.

En résumé 🧠

Les kinés, déjà mis sous pression par les réformes successives, subissent une nouvelle volte-face gouvernementale avec la suspension des revalorisations prévues en juillet et leur décalage au 1er janvier 2026. Une décision incomprise et dénoncée comme une attaque contre la profession libérale, qui pourrait raviver la colère des soignants partout en France. 📣

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