Les actus kiné 2024 : Best-of pour clôturer l'année en beauté !

2024 a été une année pleine de changements pour les kinés, avec des changements majeurs et de nouvelles perspectives.

Nouvelle nomenclature : simplification ou complexification ?

Modifications et (légères) augmentations tarifaires 💸

Depuis le 22 février 2024, suite à la nouvelle convention avec la CNAM et quelques légères augmentations tarifaires, la nouvelle nomenclature des actes a redéfini la facturation des actes de kinésithérapie. Officiellement, cette réforme vise à moderniser les pratiques, à les aligner sur les évolutions de la profession et à valoriser certains actes complexes. 

Une codification plus lourde 🤯

Cependant, cette réforme soulève des critiques. Derrière l’objectif affiché de "mieux structurer" la profession, la réalité est souvent perçue comme une complexification administrative. La nouvelle nomenclature allonge considérablement la liste des actes codifiés, rendant la facturation plus technique et chronophage (heureusement, les logiciels de facturation se sont adaptés assez vite).

👉  Au lieu de faciliter le travail des Kinés, cette liste détaillée semble davantage pensée pour renforcer les outils de contrôle administratif plutôt que de répondre aux besoins pratiques. Chaque acte est minutieusement encadré, ce qui laisse peu de marge pour des ajustements personnalisés en fonction des patients…

Accès Direct : une mesure intéressante (sous conditions)

Une expérimentation encourageante 💪

Depuis le 27 juin 2024, une expérimentation a introduit l’accès direct aux kinés dans 16 départements en lien avec les CPTS (Communautés Professionnelles Territoriales de Santé). Cette mesure autorise les patients à consulter directement un kiné sans ordonnance, avec un nombre de séances limité à 8 s’il n’y a pas eu de diagnostic médical au préalable. Dans le cas contraire, le nombre de séances n’est pas limité. L’objectif est clair : améliorer l’accès aux soins, particulièrement dans les zones sous-dotées.

En parallèle, une nouveauté importante a été l’autorisation de l’accès direct partout en France mais uniquement dans certaines structures de soins coordonnés, à l’exception des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS).

Dans ces structures, les kinés peuvent désormais intervenir sans prescription médicale, sous réserve que l’organisation interne permette un suivi coordonné avec les autres professionnels de santé, notamment les médecins.

👉 Encadrement strict et absence de valorisation financière adéquate : Ces nouvelles opportunités nécessitent un suivi rigoureux pour garantir le respect du cadre légal et prévenir tout abus. Cependant, cela entraîne aussi pour les Kinés une charge administrative supplémentaire et de nouvelles responsabilités, sans une véritable valorisation financière en retour…

Kinés hors convention : diversification et liberté

Une volonté croissante de diversification 🤝

Face à une nomenclature contraignante et des tarifs encadrés, de nombreux kinés cherchent à diversifier leur activité en proposant des services hors convention. Cela permet non seulement de contourner les restrictions imposées par l’Assurance Maladie, mais aussi de répondre à une demande croissante des patients pour des services personnalisés et innovants. L’avantage pour le Kiné est une plus grande liberté d’organisation, des tarifs alignés sur la valeur perçue des services, et une diversification des revenus.

Exemples :

  • Bien-être, prévention ou coaching : Séances de massage thérapeutique, gestion du stress ou renforcement musculaire hors pathologie.
  • Technologies innovantes : Utilisation d’outils comme la cryothérapie, les machines connectées ou encore les protocoles sur mesure intégrant des solutions numériques.
  • Formations et ateliers : Organisation de cours collectifs, d’ateliers de prévention ou d’éducation thérapeutique.

👉 Si cette diversification offre une alternative intéressante, elle pose aussi des questions d’éthique et de transparence.

Défis, innovations et opportunités

Une dénomination plus simple en discussion 🤔

Le possible passage de "masseur-kinésithérapeute" à "kinésithérapeute" reste au centre des débats en 2024. Ce changement, loin d’être purement sémantique, vise à refléter les responsabilités élargies et la diversité des pratiques dans notre profession.

Une croissance exponentielle 📈

Avec 133 000 kinés attendus d’ici 2040, contre 109 000 aujourd’hui, la profession doit se préparer à intégrer ces nouveaux praticiens tout en maintenant un haut niveau de qualité. Cela pose des défis en termes de formation continue, mais aussi d'organisation des cabinets et d’accès aux soins.

Téléconsultation et digitalisation 🖥️

Les outils numériques et la téléconsultation connaissent une expansion rapide, offrant des opportunités prometteuses, notamment dans le cadre des suivis post-rééducation. Toutefois, leur adoption implique des investissements significatifs et une adaptation rapide de la part des praticiens. Par ailleurs, bien que la CNAM ait établi une tarification spécifique, elle impose actuellement un encadrement strict qui limite considérablement leur utilisation.

👉L'Assurance Maladie propose maintenant une aide de 350 € pour l'équipement en vidéotransmission et une autre de 175 € pour l'acquisition d'appareils médicaux connectés

La prévention, une priorité essentielle pour l'avenir 🙋

L’approche biopsychosociale s’impose de plus en plus comme une référence. Les kinés occupent une place centrale en prévention, en agissant sur l’environnement du patient, ses habitudes de vie et la gestion du stress. Les initiatives en entreprise menées par les kinésithérapeutes se multiplient également, contribuant à améliorer le bien-être au travail.

En conclusion : une année contrastée 😶‍🌫️

2024 restera une année marquante, avec des avancées prometteuses comme l’accès direct ou les modestes ajustements tarifaires, mais aussi des mesures administratives jugées contraignantes. La profession continue de se moderniser (ou de se complexifier), tout en renforçant son rôle central dans le système de santé.

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